L’histoire du syndicalisme

Le monde de l’emploi n’est pas toujours au beau fixe et cela ne date pas d’aujourd’hui. Les rapports entre employés et salariés peuvent être compliqués, les situations s’enliser, et dans ces bras de fer, les employés sont souvent lésés au bout du compte dans le chantage au licenciement. Pour renverser la vapeur, les salariés se sont rendu compte que la force du nombre était souvent la meilleure arme, et à cet effet, les syndicats ont vu le jour.

Le syndicalisme : définition

Pierre Marie Waldeck-Rousseau

Le syndicalisme est une action groupée qui vise à faire entendre sa voix auprès des décideurs privés que l’action ou les revendications individuelles permettent rarement d’atteindre. Ces mouvements sont menés par des groupes appelés syndicats, des rassemblements de personnes qui appartiennent à un même corps ou qui partagent les mêmes idéaux. Bien que les syndicats aient connu plusieurs évolutions au fil des années, le terme syndicalisme a une origine bien précise. Cette origine en est le socle, et c’est depuis ce point de départ que d’autres mouvements ont pu voir le jour.

La genèse du syndicalisme

Pour parler du syndicalisme, il faut remonter aux années 1880 en Europe. C’est au lendemain de la loi Waldeck-Rousseau (1884), les premiers syndicats ont commencé à émerger. C’était le premier pas vers une plus grande liberté suite aux restrictions imposées par la loi Le Chapelier de 1791 qui prétendait interdire toute forme d’organisation ouvrière. La France eut, pourtant, du mal à prendre le train en marche car ladite loi était bien ancrée dans les mœurs françaises. Le véritable envol du syndicalisme eut, en réalité, comme point de départ les pays scandinaves et germaniques. Plus les inégalités des classes se creusaient, plus le syndicalisme devenait le seul moyen de se faire entendre. Peu à peu, le syndicalisme était devenu la marque de fabrique des groupements corporatifs.

L’évolution du syndicalisme

Avec la révolution industrielle, la classe des ouvriers allait encore gagner en nombre. En fonction des pays et de leur réalité, le syndicalisme connut bon nombre de mutations. Ce mouvement qui était à la base revendiqué par des salariés s’est peu à peu mué et a embrasé d’autres domaines tels que la politique. Un exemple concret sera la naissance de la CGT en 1895 en France. Ce mouvement contestataire prônait des principes révolutionnaires et d’indépendance, et cela, en réponse à certains partis politiques.

Finalement, au fil du temps, le syndicalisme s’est imposé comme le moyen le plus impactant pour certains groupes pour faire entendre leur voix et défendre leurs idéaux. Son champ d’action n’est plus limité aux secteurs de l’emploi et aujourd’hui, le syndicalisme est un moyen de revendication utilisé à des fins diverses. Dans certains secteurs et notamment en France, il est en recul. C’est un tort qui finira par se retourner contre les salariés. Dans nos sociétés démocratiques, il reste le meilleur moyen d’instaurer le dialogue entre le salariat et le patronat et de s’assurer que les intérêts de chacun soient représentés de manière humaine et raisonnable.